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• Pour commencer, Anaïs Cros, pourriez-vous nous en dire un peu plus sur vos débuts ? Depuis quand êtes-vous passionnée d’écriture ?
Anaïs Cros : Ma passion pour la lecture a précédé ma passion pour l’écriture. Je suis une lectrice acharnée pratiquement depuis que je sais déchiffrer et aujourd’hui encore, je lis énormément, dans tous les genres, toutes les époques, toutes les nationalités. Un appétit insatiable pour les mots, les histoires, les personnages, qui m’a toujours accompagnée. Et c’est tout naturellement que l’écriture a suivi.
• À quand remontent vos premières histoires ?
A. C. : Dès l’école primaire, j’ai commencé à jouer avec les histoires que je lisais, à leur imaginer d’autres développements, à mettre l’accent sur certains personnages. Longtemps, je me racontais des histoires à moi-même avant de m’endormir (en plus de la lecture du soir avec mes parents !) et j’ai fini par mettre certaines d’entre elles par écrit. Mes premiers textes datent de l’école primaire, du collège, mes premiers romans du lycée.
J’ai besoin d’écrire pour me sentir bien. Sans vouloir tomber dans la grandiloquence, en dehors de l’amour que je voue à mes proches, c’est la seule chose qui me rend le monde supportable.
• Votre entourage vous a-t-il toujours soutenue ? Quand avez-vous décidé de devenir écrivaine ?
A. C. : Je viens d’une famille où la lecture tient une place très importante, où les livres et l’art font partie des sujets de conversation courants et où l’on a toujours encouragé les tentatives artistiques des uns et des autres. Mon entourage, familial comme amical, constitue donc mon plus grand soutien. J’ai toujours su que l’écriture ferait partie de ma vie et j’ai toujours rêvé d’en faire mon unique activité professionnelle. Comme je suis pragmatique, j’ai tout de même tenté de me bâtir une carrière « alimentaire », mais tout me ramène toujours vers l’écriture et mon désir de ne faire que ça. Malheureusement je partage la situation de l’immense majorité des auteurs et à l’heure actuelle, il m’est impossible de me passer d’un emploi alimentaire.
• Quels sont les auteurs ou les romans qui vous ont le plus marquée (en bien ou en mal) ? Quels sont ceux qui vous ont le plus influencée ?
A. C. : De nombreux romans m’ont marquée parmi les classiques (Dumas, Zola, Hugo, Jules Verne…) ou les plus contemporains (Stephen King, Neil Gaiman, Terry Pratchett, Robin Hobb, Tolkien…). Le cycle de La Tour Sombre de Stephen King constitue une influence majeure pour moi, tout comme American Gods de Neil Gaiman ou, dans un registre différent, Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez. D’autres livres ont été un pur choc littéraire, comme A la recherche du temps perdu de Proust dont j’ai eu beaucoup de mal à me remettre. Et bien sûr, il y a Sherlock Holmes qui a conditionné la psychologie des trois quarts de mes héros masculins pendant longtemps. Mais je pourrais continuer longtemps cette liste. Comme je le disais, je lis énormément et il n’y a aucun livre dont je ne retire rien (même les plus mauvais nous apprennent quelque chose).
• Après une première série fantastique, Les Lunes de Sang, vous voilà dans un tout nouvel univers de fantasy. Pourriez-vous nous parler de la genèse du Peuple Invisible ? Qu’est-ce qui a déclenché la création de ce monde ?
A. C. : Le Peuple Invisible est né d’une envie de parler de ma région, l’Alsace. Comme tout le monde (malheureusement), je lis beaucoup d’auteurs anglo-saxons puisque ce sont eux qui inondent nos têtes de gondole, mais j’ai fini par être lassée des romans qui se passent dans le Maine ou à New York. En France aussi, nous avons des lieux mystérieux, des légendes, des paysages spectaculaires. Et comme j’adore ma région et Strasbourg en particulier, j’ai voulu utiliser ce cadre-là. C’est d’autant plus facile que l’Alsace est riche d’une histoire complexe, mais aussi de contes et légendes variés. J’ai voulu mélanger tout ça, y ajouter une solide documentation, histoire d’apprendre des choses au passage, et saupoudrer le tout de cette touche de fantastique à laquelle je suis incapable de résister. Et voilà le résultat !
• Cette série se déroule en Alsace et plus précisément à Strasbourg ; vous avez cependant choisi d’écrire sur deux périodes très différentes et qui n’ont pas grand-chose en commun. Pourquoi avoir choisi de parler des années 1586 et 1870 ?
A. C. : J’ai sélectionné ces périodes pour une raison très simple : je les connaissais mal. Et l’écriture d’un livre est aussi pour moi l’occasion d’apprendre énormément de choses et d’essayer d’en transmettre au moins une partie aux lecteurs. J’ai choisi 1586, parce que c’est la grande époque des imprimeurs, des guildes, des cités indépendantes. Strasbourg était alors une ville riche et cette période est très bien documentée. Le siège de 1870 est un épisode plus restreint, mais tout aussi fascinant et pas seulement parce que la chute de la ville a été le point d’orgue de la débâcle française (du moins pour les Alsaciens). 1870 a conditionné le destin de la région pendant pratiquement un siècle et marque encore aujourd’hui l’identité des Alsaciens, même si la plupart d’entre eux n’ont que de vagues notions sur cette guerre, un peu oubliée après les deux désastres qui l’ont suivie.
• Aviez-vous trouvé l’histoire et les personnages avant de choisir la période historique ou avez-vous adapté votre scénario en fonction de la période ?
A. C. : Je ne construis pas une histoire avant d’avoir posé le cadre qui en est pour moi un élément essentiel. Mes premières notes concernent toujours le lieu et la période historique. Même si j’ai déjà des notions de mon futur synopsis, celui-ci va toujours s’imbriquer dans un cadre qui va nécessairement le façonner. Ainsi, certaines scènes de L’eau du Léthé se sont construites en fonction de la période historique et de ce qu’il était réaliste d’y placer ou non. J’estime que c’est à moi et à mon récit de nous adapter à la réalité des faits et non l’inverse. C’est encore plus vrai pour La nuit des sorcières où j’ai essayé de coller jour par jour, presque heure par heure, à la réalité historique du siège de Strasbourg. Le déroulement de l’histoire en a forcément été impacté.
• Quel est votre procédé de recherches historiques (livres d’histoire, archives, internet, historiens…) ?
A. C. : Je travaille énormément avec Internet, mais ma source favorite reste les livres d’Histoire ou les essais, beaucoup d’entre eux étant d’ailleurs disponibles gratuitement par différents canaux (BNF, médiathèques…). C’est avec les livres que j’ai appris à réfléchir et c’est par eux que j’arrive le mieux à collecter et analyser les données. Heureusement, l’Alsace compte d’innombrables publications concernant son passé.
• Les scènes d’angoisse et d’attente lors du siège de Strasbourg résonnent particulièrement en ce début de guerre en Ukraine ; avez-vous utilisé des témoignages pour écrire des scènes aussi réalistes ?
A. C. : J’ai eu une grande chance pour ma documentation de la guerre de 1870 : plusieurs habitants de Strasbourg ont tenu des journaux (plus ou moins intimes) pendant le siège, y répertoriant leur ressenti, mais aussi de nombreux détails de leur vie quotidienne et de petits évènements qui sont un véritable trésor pour un écrivain qui aime ancrer son récit dans le réel. Nombre de ces journaux ont été publiés après la guerre ou ultérieurement et sont accessibles très facilement.
J’avoue que la comparaison avec l’Ukraine m’attriste plus qu’autre chose : lorsque j’écrivais La nuit des sorcières, je songeais à la Syrie et aux gens qui étaient en train de vivre exactement ce que je décrivais. Aujourd’hui, il n’y a toujours pas de paix en Syrie (comme dans de nombreux autres endroits du monde, d’ailleurs), tout recommence avec l’Ukraine et, encore une fois, des gens innocents sont pris dans la folie meurtrière de dirigeants cyniques, exactement comme en 1870. À se demander si l’être humain est voué à revivre éternellement les mêmes horreurs…
• Avez-vous eu des difficultés à écrire un personnage en particulier ? Y en a-t-il un, ou plusieurs, qui a tendance à vous échapper et à faire ce qu’il veut ?
A. C. : Mes personnages m’échappent toujours, c’est ce qui fait leur charme. D’ailleurs, je ne cherche pas à les contrôler, ils vivent en moi de manière organique, sans que je les « réfléchisse ». Une fois leurs principales caractéristiques posées, ils se développent par eux-mêmes. Je contrôle leur cadre et leur histoire ; leurs réactions leur appartiennent. Et parfois, souvent même, elles m’obligent à modifier mon récit. Mais c’est quand ce genre d’évènements se produit que le travail d’écriture commence à devenir vraiment jubilatoire.
• Vous avez écrit une saga de fantasy, plusieurs romans fantastiques, polar, uchronie… Vous avez touché à de nombreux registres littéraires. Quels sont ceux qui vous plaisent le plus, sur lesquels vous arrivez le plus facilement à manœuvrer ?
A. C. : J’ai clairement une prédilection pour le fantastique contemporain et pour la fantasy. Dans les deux cas, je maîtrise parfaitement le cadre et je n’ai qu’à suivre mon imagination et laisser couler. Le côté historique, comme dans le Peuple Invisible, est passionnant, mais beaucoup plus difficile à gérer. Il nécessite non seulement énormément de recherches, mais aussi que je mémorise un maximum de choses pour pouvoir mobiliser ces connaissances lors de l’écriture sans passer mon temps à consulter mes notes ou à vérifier tel ou tel fait. C’est enrichissant, mais ça alourdit un processus qui demande déjà beaucoup d’énergie. Le polar est un genre que j’adore lire, mais que j’ai plus de mal à écrire, parce qu’il nécessite de ne rien laisser au hasard, alors que j’aime me laisser une bonne marge de manœuvre par rapport au synopsis de départ. Par ailleurs je n’ai aucun goût pour la romance, ni en tant qu’autrice ni en tant que lectrice. Il y a des histoires d’amour dans mes livres, mais ce n’est jamais le thème principal. Je suppose que ma vision du monde est trop sombre pour que je puisse apprécier le côté fleur bleue…
• Au stade de la création, qu’est-ce qui vous vient en premier (un personnage en particulier, une scène très précise, l’histoire dans sa globalité, un thème bien défini, ou encore une leçon de morale…) ?
A. C. : C’est très variable en fonction des romans. Parfois c’est un personnage, parfois c’est juste un concept (comme parler de l’Alsace d’une manière fun pour le Peuple Invisible), parfois un cadre défini (par exemple un monde post-apocalyptique dans mes prochains romans à paraître chez Nestiveqnen [1]). Ce n’est jamais une leçon de morale ou un thème philosophique ; s’il peut y en avoir dans mes livres, c’est qu’ils ont émergé naturellement au fil de l’histoire.
• À partir de cet élément, comment procédez-vous pour créer et développer les personnages ? L’histoire ?
A. C. : Comme je le disais plus haut, je commence par poser le cadre, puis je crée mes personnages et je leur donne un but. Tout le reste découle de ces prémices qui peuvent ensuite eux-mêmes être modifiés par l’histoire, dans un va-et-vient qui se maintient pratiquement jusqu’à la fin de l’écriture.
• Au moment de vous mettre à écrire, avez-vous déjà un scénario tout prêt que vous suivez (plus ou moins fidèlement) ou inventez-vous au fur et à mesure ? (Planner vs. Panster en anglais)
A. C. : Il me semble qu’on parle en français de jardinier et d’architecte. Longtemps, j’ai été jardinière, c’est-à-dire que je partais avec quelques idées et que je laissais les choses se dérouler. Aujourd’hui, j’ai gagné en rigueur et en ambition et cela nécessite pour moi davantage de préparation, de planification, de structuration. Je ne commence quasiment jamais un livre sans connaître la fin et surtout, je pose des balises incontournables (les points clés du scénario), avant de laisser les personnages jouer dans le contexte que je leur ai créé. Disons que je suis une architecte qui aime aussi cultiver son jardin.
• En tant que conteuse, quel aspect de cette activité appréciez-vous le plus ? Lequel aimez-vous le moins ?
A. C. : Il y a de nombreux aspects du métier d’écrivain que j’apprécie moins, mais l’écriture en elle-même est pour moi un plaisir du début à la fin. Je ne fais pas partie de ces auteurs qui accouchent de leurs œuvres dans la douleur. J’écris parce que j’adore ça, depuis les descriptions jusqu’aux dialogues, en passant par la construction des chapitres, la relecture, la traque des incohérences, la réflexion autour des différents éléments du scénario. Tout là-dedans m’apporte de la satisfaction.
• Quelle est votre méthode d’écriture (devant la machine à écrire toute la journée, des horaires aménagés, un nombre de mots/lettres à atteindre tous les jours…) ?
A. C. : Quand j’ai la possibilité d’écrire à temps plein, j’aménage mon temps de travail comme je le ferais pour n’importe quel job : horaires fixes (35 heures, eh oui), pause déjeuner, etc. Si j’ai un travail alimentaire en parallèle, je case l’écriture comme je peux, quand je ne suis pas trop fatiguée, ni prise par mes autres activités ; dans ce genre de cas, ce sera plutôt le week-end ou en soirée. Je ne me fixe jamais de nombre de mots ou autre, parce que je suis incapable de me forcer à écrire. Si je ne prends pas de plaisir à ce que je fais, si je ne me laisse pas embarquer, alors il en ira de même pour le lecteur, j’en suis convaincue. Si je ne suis pas d’humeur à écrire, je retravaille le scénario ou je relis ce que j’ai déjà écrit jusqu’à ce que le déclic se fasse. Mais une fois lancée, j’ai un bon rythme de travail, j’avance vite et je ne m’arrête que lorsque je bloque sur un point de l’histoire qui nécessite de la réflexion.
• Lors d’une panne d’inspiration, que faites-vous pour y remédier ?
A. C. : Cela ne m’arrive quasiment jamais. Je peux ne pas être dans le bon état d’esprit ou tourner un moment autour d’une difficulté du scénario sans trouver comment la résoudre, mais ce ne sont jamais des pannes à proprement parler. Et dans ce cas, je fais autre chose. La plupart du temps, je me balade, je fais du sport, je lis (mes propres livres ou ceux des autres), et les idées ou l’envie reviennent très vite.
• Voilà maintenant plusieurs années que vous avez écrit le premier tome des Lunes de Sang. En revoyant votre travail aujourd’hui, y a-t-il des scènes, des personnages, des éléments que vous voudriez reprendre ?
A. C. : Une fois qu’un de mes romans est passé entre les mains des lecteurs, il appartient pour moi au passé et je ne songe plus à le modifier (c’est d’ailleurs pourquoi les corrections éditoriales sont très difficiles pour moi). Qu’il s’agisse des Lunes de Sang ou d’autres de mes romans, il m’arrive de les relire, mais je pose alors sur eux un œil de lectrice et non d’autrice. Pour moi, ce sont des objets finis, même s’ils sont imparfaits. Je préfère me dire que je ferai mieux la prochaine fois plutôt que creuser encore une fois le même sillon.
• Quels conseils donneriez-vous à de jeunes auteurs/créateurs ?
A. C. : De ne pas écouter les conseils. ^^ Si toutefois je ne devais donner qu’un conseil, ce serait celui-ci : lire, lire et lire encore. Pour moi, l’écriture ne s’apprend pas avec des méthodes, mais en lisant autant d’auteurs différents que possible, en explorant des genres variés, en s’obligeant à sortir de sa zone de confort en tant que lecteur. J’ai appris à écrire en m’imprégnant du travail des autres, sans forcément l’analyser de manière intellectuelle, juste en le laissant infuser en moi. Je ne crois pas à la génération spontanée des artistes, tout travail de création repose sur ceux qui l’ont précédé. Plus on se frotte aux autres auteurs, plus on s’ouvre de perspectives et on enrichit sa propre palette d’écrivain.
• À la fin du deuxième tome, La Nuit des Sorcières, on est loin de tout savoir de Kieran Matheson. Idéalement, sur combien de livres voudriez-vous poursuivre ses aventures et développer l’univers du peuple invisible ?
A. C. : Effectivement, il y a encore beaucoup de mystère autour du passé de Kieran et c’est précisément ce que je souhaite explorer dans le troisième tome de la série qui est en préparation. Il y a un autre thème qui a été abordé brièvement dans L’eau du Léthé et qui fera l’objet du quatrième tome, celui des étranges Nettoyeurs. Après ça, rien n’est défini pour le moment. Mais je ne pense pas dépasser cinq ou six tomes, qui est la limite maximale après laquelle un univers finit par me lasser. Et puis les personnages ont beau être riches, vient un moment où on en a fait le tour. J’ai horreur de ces séries qui ne savent pas s’arrêter et finissent par bégayer et j’ai bien l’intention de m’abstenir de les imiter.
• Si vous deviez écrire un troisième tome sur Le Peuple Invisible, avez-vous déjà une idée de quelle période historique vous voudriez parler ?
A. C. : Le troisième tome est en cours de préparation (je suis en train de poser les bases du synopsis) et si l’année n’est pas encore définie, la période historique couvrira nécessairement la vie de Frédéric Chopin, puisque le musicien en sera un des personnages principaux. Il s’agira donc des années 1830-1840.
• Le Tombeau, une aventure de Kieran Matheson, est disponible en EPUB et PDF sur la boutique de votre site internet, envisagez-vous de l’intégrer à la série du Peuple Invisible ?
A. C. : Je considère Le Tombeau comme une petite gourmandise proposée aux fans, non comme un récit très abouti, c’est la raison pour laquelle je ne souhaite pas l’intégrer aux publications pour le moment. C’est une histoire assez courte et indépendante de la série, même si on y retrouve quelques indices sur le passé de Kieran et notamment sa relation avec Chopin.
• Deux de vos prochains romans, Le septième arcane et Le vingtième arcane, vont bientôt sortir aux éditions Nestiveqnen. Pouvez-vous nous dévoiler quelques anecdotes (secret d’écriture ou d’édition, léger spoiler/teaser, les thèmes abordés, les différences avec les précédents romans…) ?
A. C. : Ces deux romans s’inscrivent dans un genre que j’adore lire, mais que je n’avais pas encore eu l’occasion d’explorer en écriture : le post-apocalyptique fantastique. Je les ai écrits il y a déjà quelques années, mais en les relisant, il m’a semblé qu’ils avaient suffisamment de qualités pour être publiés et, visiblement, Nestiveqnen était d’accord. On y retrouve Frédéric Chopin (plus ou moins en chair et en os), comme dans le futur tome 3 du Peuple Invisible. La présence de ce musicien classique n’est pas un hasard, puisque j’en suis une fan absolue depuis l’adolescence. Chopin est un compositeur extraordinaire, mais c’est aussi un personnage très attachant, comme vous pourrez le constater par vous-même. Ça a été un plaisir pour moi de le mettre en scène dans ces romans et je me réjouis à l’idée de le faire à nouveau dans le tome 3 du Peuple Invisible. Mais comment un compositeur mort au XIXe siècle peut-il se retrouver dans une histoire contemporaine ? Je vous laisse le découvrir. Le septième arcane comme Le vingtième arcane ont ceci de particulier que je ne m’y suis posé aucune limite côté fantastique. Le cadre très ample que j’ai construit m’a permis de me lâcher complètement sur le plan imaginatif et d’aller chercher des choses que je n’aurais pas osées dans d’autres romans, tout en maintenant un lien fort avec notre réalité. Avec le recul, moi-même je me demande où j’ai pu aller pêcher certaines idées. C’est cet effet « wahou » que j’espère que les lecteurs ressentiront.
Propos recueillis par Laura Pigato en avril 2022
[1] « Le 7e arcane », parution en septembre 2022 et « Le 20e arcane », parution en octobre 2022.
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