Mort et vie du sergent Trazom
Mort et vie du sergent Trazom
Olivier Boile
Collection Fractales uchronie (FF 90)
février 2021
240 pages
ISBN : 978-2-36001-002-8
Prix :
- 18 € (papier)
- 4,99 € (numérique)
État : disponible
Illustrateur : Maxime Desmettre
Et si Mozart n’avait pas rencontré le succès de son vivant ?
Le matin du 5 décembre 1791, le corps du sergent Trazom est retrouvé gisant dans la boue de Constantinople, parmi d’autres soldats tombés au front.
Seul son ami Lorenzo Da Ponte, avec qui il composa Les Noces de Figaro, a conscience de l’inestimable perte que représente la mort de Wolfgang Mozart.
Comment le musicien le plus talentueux de son époque en est-il arrivé là ?
« J’aurais souhaité évoquer avec vous ce que tout le monde à Vienne ignore au sujet de Mozart. Parlez-moi donc de sa carrière militaire. »
Une uchronie bouleversante et magnifique.
Mort et vie du sergent Trazom (numérique)
Mort et vie du sergent Trazom (papier)
Numérique
Papier
Les premières lignes
Lorsque l’étranger poussa la porte de la boutique, son premier réflexe fut de froncer le nez, agressé par une odeur aigrelette de fruits sur le point de passer de l’état de mûrs à blets.
Un coup d’œil lancé sur sa droite, puis sur sa gauche, lui apprit l’identité des coupables : remplis à ras bord de pommes dont le rouge tirait sur le brun, quatre grands sacs en toile de jute calaient tant bien que mal des caisses entrouvertes sur un amoncellement de citrons à l’aspect douteux. L’étonnement figea le visiteur durant une poignée de secondes. Il ignorait que l’on cultivait les citrons dans cette partie des Amériques ; en réalité, il ignorait encore beaucoup de choses sur cette nation toute neuve, en grande partie sauvage, encore nimbée de mystère pour les habitants de l’Ancien Monde. Il connaissait de New York ce que ses relations sur place avaient bien voulu lui en montrer. Il avait vu Boston et Philadelphie, navigué sur le fleuve Delaware. Mais il ne savait rien de l’existence que l’on menait dans les bourgs tels que Sunbury. Les gens d’ici faisaient-ils un usage immodéré de chandelles, de foulards, de plumes d’oie, de poupées de chiffon ou de pipes en écume de mer, pour qu’il faille ainsi accumuler une telle quantité de ces objets dans un si modeste espace ? Les fermiers, les artisans, étaient-ils des lecteurs assidus, comme semblaient l’indiquer les livres entassés dans le moindre recoin ? Et ces charmantes aquarelles, à moitié dissimulées par des étagères ployant sous les bocaux de confitures, représentaient-elles des paysages pennsylvaniens ? Témoignaient-elles d’une intense activité picturale dans la région ?
L’auteur
L’illustrateur
Après ses deux romans de fantasy humoristique (Medieval Superheroes, Les Feux de l’armure), son recueil de nouvelles (Sans donjon ni dragon) et ses deux ouvrages de fantasy russe (Nadejda, Et tu la nommeras Kiev), Olivier Boile s’intéresse ici à un thème qui lui est cher : l’uchronie. Parti d’un postulat simple : « Et si Mozart n’avait pas rencontré le succès de son vivant ? », il a inventé cette histoire alternative sur la vie du grand compositeur. Bouleversant et magnifique.
Tous les romans d’Olivier Boile sont parus aux éditions Nestiveqnen.
Maxime Desmettre a illustré des jeux de cartes à collectionner et des romans, avant de s’exiler à Montréal, où il a rejoint l’équipe d’Ubisoft en tant que concept artist. Il a notamment travaillé pour des jeux vidéo dont la réputation n’est plus à faire : Prince of Persia, Assassin’s Creed et plus récemment For Honor. Il vit aujourd’hui en Corée du Sud, où il exerce toujours son métier de game designer.
On lui doit également la magnifique couverture de Sans donjon ni dragon, d’Olivier Boile.
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